Grégory Coupet : “Le padel me rappelle mes réflexes de gardien de but”
Lors de la Coupe Internationale des Clubs de Padel, nous avons eu l’occasion de discuter avec Grégory Coupet, ancien gardien de but emblématique de l’OL et de l’équipe de France. Passionné par le padel, Grégory revient sur ses débuts dans ce sport, qui lui rappelle étrangement son ancien poste sur les terrains de football. Il partage également des conseils pour les footballeurs qui voudraient s’initier au padel, ainsi que l’importance de la communication et de la patience dans ce sport. Entre bienveillance et convivialité, Coupet se dévoile avec humour, prêt à défier ses anciens adversaires ou camarades de foot, notamment le gardien comme Anthony Lopes ou encore l’attaquant Didier Drogba.
Un déplacement qui rappelle celui de gardien de but
D’abord, c’est un sport très convivial et ludique, donc je me suis tout de suite amusé. Ensuite, il y a un déplacement qui me rappelle un peu celui de gardien de but, donc je ne suis pas vraiment perdu.
Les montées au filet, les mouvements d’avance-recul, c’est comme dans un but, sauf qu’au padel, tu le fais à deux. La prise d’appui quand l’adversaire arme son coup, les lobs, tout ça, c’est très similaire à ce que je faisais dans le football.
J’ai souvent tendance à me placer sous la balle, comme un gardien. C’est là ma plus grande difficulté. Avec les coups comme la Vibora ou la Bandeja, j’apprends à ajuster mon placement, à être un peu plus de côté, ce qui n’est pas naturel pour moi.
Cela m’a aussi permis, en arrivant à Bordeaux, de rencontrer beaucoup de gens de divers horizons. Il y a un côté social qui est vraiment fantastique.
Amis footballeurs, soyez patients !
Je pense qu’il faut être patient. Il est important de régler les bases comme le jeu contre la vitre et le placement. Pour les footballeurs, les notions de travail d’angles, de frappe de balle, ou de jeu à deux sont déjà familières. Mais la clé, c’est de prendre le temps de s’ajuster.
Je pense que le squash m’a également beaucoup aidé, notamment pour appréhender le retour de vitre et les angles. Il ne faut pas paniquer, et ça demande du temps pour maîtriser ces aspects. Après, c’est aussi une question de communication. Je me souviens qu’au début, quand mon coéquipier me donnait des infos contraires à ce que j’avais en tête, ça m’embrouillait. Mais avec la répétition, ça devient naturel.
Comme au poste de gardien, on doit automatiser les gestes, mais au padel, il y a des subtilités. Par exemple, tu dois parler à ton coéquipier sans te retourner. C’est une technique à part entière. C’est un sport où la communication est primordiale, mais il faut aussi savoir écouter.
Le padel, plus bienveillant que le foot
Au padel, la communication et les rapports sont beaucoup plus bienveillants qu’au foot. On donne des conseils plutôt que des reproches. Même les adversaires, lorsqu’ils sont plus expérimentés, te donnent des astuces. J’adore cet état d’esprit.
Mais attention, je continue à jouer au foot, notamment avec les anciens de l’équipe de France ou de Lyon, mais le padel est devenu ma vraie passion. Je suis prêt à voyager partout pour y jouer, même à Malaga comme aujourd’hui. Ma femme est aussi fan de padel, et on joue souvent en mixte.
Et puis, c’est parfait pour notre âge. Tant qu’on ne joue pas contre des jeunes, on arrive à compenser et surtout à prendre du plaisir.
J’attends Anthony Lopes sur la piste
Une partie entre gardiens, ce serait vraiment sympa. Je les attends sur le terrain ! Je pense à Anthony Lopes évidemment gardien à l’OL. J’ai aussi joué avec Benoît Costil et Steve Mandanda, eux aussi sont à l’aise avec ce sport. C’est logique, on retrouve beaucoup de réflexes de gardien au padel.
Mon top joueurs de padel qui viennent du foot
Je dirais Vincent Candela, qui a une très belle technique, Robert Pirès, qui n’a pas l’air impressionnant mais ramène tout, et Patrick Müller, avec qui j’ai joué à Lyon. Il est incroyable sur un terrain de padel.
Je veux défier tous les attaquants
Je veux défier tous les attaquants ! J’ai des comptes à régler. (rire) Peut-être Didier Drogba. C’est quelqu’un que j’admire beaucoup. J’aimerais le revoir sur un terrain de padel, ce serait un grand plaisir.
Franck Binisti Padelmagazine : https://padelmagazine.fr/gregory-coupet-le-padel-me-rappelle-mes-reflexes-de-gardien-de-but/